dimanche 28 mars 2010

Ambiance...

Comme dirait l'autre, ils sont fous ces romains du sud.
En ce moment nous assistons par chez nous à de nouvelles étrangetés bien locales. Hier soir vers 20h30 alors que nous nous approchions du quartier des marins, voici que nous rencontrons des êtres bizarrement vêtus. Nous n'avions pas d'appareil photo avec nous cette fois-ci mais sachez qu'ils ressemblaient un peu à ça:
                                                                                                                   Source: KKK


Nous avons d'abord pris peur avant de se raisonner. Etant donné le lieu et l'époque de l'année, nous avons supposé qu'il s'agissait certainement d'une nouvelle fête à connotation religieuse. Et l'ambiance en ce moment en Espagne ne pourrait mieux être décrite qu'ainsi:


Il semblerait que nous soyons en pleine période de pré-semaine sainte. Et bien entendu, ça se fête. Nous ne comprenons pas encore bien les tenants et les aboutissants de toute cette agitation mais nous allons enquêter et vous en dirons plus incessamment sous peu.

dimanche 21 mars 2010

Couleurs locales

Aller, un petit dernier avant de clore le chapitre Fallas... (oui, je suis un peu obsédée par les Fallas, c'est grave docteur?)

Durant toute cette semaine nous avons pu admirer les costumes traditionnels locaux, très colorés!


Les belles tenues ont notamment été de sortie pour la Ofrenda, l'offrande des fleurs faite à la Vierge des Désemparés. Durant deux jours, de 16h à 2h du matin, les Falleras de tout âge défilent dans la ville jusqu'à la place de la Vierge où elles donnent leur bouquet à des "maîtres-fleuristes" qui construisent le manteau de la Vierge.




La structure en bois est progressivement recouverte de fleurs:



Et les hommes dans tout ça? Eux se chargent de pousser la corbeille de fleur (montée sur roulettes) offerte par la Falla à la Vierge.



Une des fallas en a fait le thème de son ninot (petit ensemble faisant partie de la sculpture), et ce Ninot a remporté le vote populaire le sauvant des flammes (Ninot Indultat, qui sera transféré au musée fallero).


Jeune fallero préférant jouer à la playstation plutôt que porter les fleurs à la Vierge: quel scandale!

Notre best-of


Des 400 et quelques fallas de toutes tailles disposées dans Valence nous n'avons bien sûr vu qu'une petite partie... Les thèmes sont très variés, même si cette année revenaient fréquemment la crise et la famille, les hommes politiques en prenant pour leur grade quel que soit le sujet.


Dès le premier jour d'exposition des Fallas, un jury décerne les prix pour chaque catégorie. La catégorie suprême est la section Spéciale, dans laquelle les budgets tournent entre 100 000€ et 600 000€ officiellement. Le vainqueur de cette année, Convento Jerusalén, a détrôné Nou Campanar après 6 ans de règne.

Il est très difficile d'approcher les fallas de la section spéciale étant donné le monde, mais voici un petit aperçu du vainqueur, "Fête au paradis":



Le second, Nou Campana, a développé le thème du baiser:


Le troisième, Conde Altea, est notre préféré (et pas seulement parce que c'est dans notre quartier!); "Crisis, what crisis?" se moque des banquiers-mafieux, des footballeurs du Real surpayés, des politiques espagnols et européens...




Quelques autres exemples de la section spéciale:

Thème de la famille a Cuba - Literato Azorin:


"Planète Fallas" ou "que donneraient les Fallas dans chaque pays?": nous retrouvons la statue de la liberté et une aristocrate française (accompagnée de son chien Napoléon) déguisées en falleras!


Thème de la folie pour Na Jordana, vainqueur du prix "ingenio y gracia":




Une petite falla avec peu de budget revient au concept d'origine: faire des sculptures avec des vieux meubles:


Exemple de "falla infantil": ce sont des minis fallas dont les thèmes tournent autour de sujets enfantins, tout en gardant un aspect satyrique:


Les fallas, c'est aussi des mascleta de quartier (moins de poudre qu'à la mairie, mais distance de sécurité inexistante!):


Les fallas, c'est beaucoup de bruit, mais c'est aussi du rêve...

A l'année prochaine!

C'est fini...


Les rues se sont vidées, quelques traces de la fête traînent mais ne dureront pas...




Après une folle semaine pétaradante, les Fallas se sont finies vendredi soir dans les flammes!
Nous sommes allés voir flamber un couple princier:






Snif!

jeudi 18 mars 2010

Pause...

Une petite pause dans les fallas pour évoquer ensemble à l'heure du repas 2 aliments de base dans le régime méditerranéen hispanique. Il s'agit là des « bravas alioli » et des « calamares ».

De prime abord, du fait de caractéristiques physiques peu ragoutantes, nous sommes tentés de les laisser dans l'assiette tout en recommandant quelques "tapas de jamon" histoire de se caler quelque peu pour affronter la rudesse de l'hiver sévissant. Toutefois, passée la surprise initiale et parce que nous avons décidé que nous devions nous intégrer aux coutumes locales afin de profiter pleinement de cette expérience d'expatriation, nous voilà saisissant notre fourchette dans une grande inspiration pour déglutir un extrait de ces horribles mets à l'aide d'un bon verre d'eau...
Patatas bravas con salsa alioli
Des pommes de terre imprégnée d'huile (d'olive très certainement) et une bonne grosse mayo... Ca se mange à toute heure, de la journée et de la nuit.

Los calamares
 Des calamars (découpés) et des 'herbes et d'huile (d'olive très certainement) et c'est tout...sauf une jolie assiette (qui ne se mange pas)

  
Et bien figurez-vous que nous y avons pris goût. Mieux même, nous aimons. Si vous nous rendez visite, vous n'y échapperez pas. Par contre nous avons essayé de cuisiner nous-mêmes les calamars comme des grands, après un longue hésitation devant l'étal du poissonnier, qui avait de quoi nous laisser songeurs devant telle quantité de spécimens terrestres et marins non identifiés dans nos tablettes.
Cuisinant sans recette et sans enlever l'espèce d'arrête dorsale, ce fut affreux, croquant et mauvais… mais comme je vous le disais, vous n’y couperez pas ! 



mercredi 17 mars 2010

Qui c'est que c'est donc...?

                                                                                                Source: Las Provincias

Pour le moment il n'y a pas eu de répression constatée selon des sources journalistiques. Cependant connaissant le caractère du monsieur, il faudra rester sur ses gardes. Ces personnages, quasi-fictifs, sont tirés de la falla de Nou Campanar (un quartier animé du centre), falla déjà récompensée maintes fois, dont l'année passée.




Bon là tout de suite je vais me planquer au fond du lit car ils ont décidé de déclencher des mascletas en simultané dans tous les quartiers du centre. Ca secoue un peu trop à mon goût d'autant que je viens de manger...
Heureusement, on a scotché les fenêtres hier pour éviter la casse avec les vibrations des explosions !

dimanche 14 mars 2010

Banco Bernardo!


Titre un peu bizarre, certes, mais à considérer comme un hommage à notre plus fidèle lecteur et commentateur (80% des commentaires laissés sur ce blog proviennent de lui); il s'agit bien sûr de Bernard R.
"Et pourquoi "Banco"?", me direz-vous. Et bien, ce lecteur a su découvrir ce qui se cachait derrière les violentes et insoutenables images postées sous le titre "Combats à Valence": il s'agit des Fallas!


"Fallas": ce mot fait vibrer les centaines de milliers de Valenciens (et pas seulement à cause des kilos de poudre qui explosent chaque jour dans les rues), et notamment les Falleros, membres des associations présentes dans chaque quartier (les fallas) qui animent cette fête annuelle et nationalement reconnue (côté international, je ne sais pas trop ce qu'il en est).


Le principe? du bruit et du feu, les deux se combinant lors des feux d'artifices diurnes (mascletà) ou nocturnes (castillos), et dans les pétards allumés continuellement pas des garnements plutôt jeunes.





Chaque falla (association) expose une oeuvre (nommée falla également; si avec ça vous n'êtes pas perdus!) censée caricaturer l'actualité de l'année, et destinée à être brûlée le 19 mars, jour de la St Joseph et jour férié à Valence, durant la Crema.
Une grande partie des rues est bloquée par les fallas, d'autant plus que les falleros installent des tentes pour faire la fête jour et nuit durant une semaine.





Les Fallas débutent le dernier dimanche de février à 7h30 par la Despertà, le réveil en pétards par les falleros (cf première vidéo des Combats à Valence). Le soir même, la Fallera Mayor (la représentante élue des falleros incarnant la sagesse et la beauté de la femme valencienne - si si) lance officiellement la fête au cours de la Crida (le cri).


Et depuis, nous avons droit aux mascletà chaque jour place de la mairie (cf 2ème vidéo des Combats de Valence), en attendant les groupes de musique, les touristes madrilènes et la Crema...

Tout ça pour dire qu'on ne s'ennuie pas à Valence!


Et si vous n'avez pas tout compris, venez nous rendre visite en mars 2011!




mercredi 10 mars 2010

Suite des événements

Un message rapide pour vous faire part de compléments d'information suite à notre dernier message.
Nous avons obtenu de plus amples informations en scrutant ce qui les médias ont laissé filtrer comme information  sur les chaînes japonaises notamment:
                


J'ai peur d'une coupure de courant, alors je clos ce message rapidement, en espérant revenir vers vous prochainement avec de plus de détails. De vous à moi, j'ai peur que la situation dégénère. Obélix en Hispanie avait raison: ils sont fous ces "hombres". Ole!

dimanche 7 mars 2010

Buñuelos, churros et porras


Durant la saison des Fallas, une plante curieuse pousse dans les rues de Valence: il s'agit de la churrerìa, dont le fruit, le churro, a une version évoluée nommée la porra (churro rempli de crème). Cette espèce prend la forme d'une petite cabane de laquelle émanent des odeurs de friture.


Les Valenciens récoltent les fruits à toute heure du jour, principalement le week-end toutefois. En bons apprentis de la hispanité, Michel et moi avons également profité de ces ressources naturelles, riches et goûteuses...




Il est vrai toutefois que le régime intensif suivi ne nous a pas vraiment réussi...






Combats intenses sur Valence


Nouvelles du front sud: les combats font rage depuis quelques jours. La première attaque a eu lieu dimanche dernier à 7h30 précises; ironie du sort, c'est sur la calle de la Paz (rue de la Paix) qu'ont éclaté les premiers tirs.



Depuis, tous les jours à 14h, une courte mais violente échauffourée a lieu au centre ville, mais elle semble être rapidement contenue par les forces de l'ordre encore en fonction.


Des tirs éclatent également sporadiquement, un peu partout et à toute heure. Les combattants semblent être de tout âge, mais les positions de chacun ne sont pas claires: il semblerait que des bandes de mercenaires isolées sèment séparément la terreur dans la ville.




La situation a évolué aujourd'hui; l'épicentre des combats s'est décalé plus à l'est, au bord de mer. Des salves de poudres ont soulevé le sable, le ciel s'est noirci de fumée âcre. Les mouvements de foule ont bloqué les principales voies de communication vers la ville.




Valence va-t-elle sombrer dans le chaos?
Nous vous tiendrons au courant des dernières informations.
Vos envoyés spéciaux front sud: M&A

lundi 1 mars 2010

Un aller-retour à Madrid

Afin de satisfaire les nombreux employeurs qui se pressent pour me demander de venir les voir à domicile, il m'arrive de voyager par monts et par vaux. Pour exemple, j'ai effectué un déplacement "professionnel" à Madrid la semaine passée, un aller-retour dans la journée. Ceci m'a permis d'apprécier la grande qualité des trains type TER: écrans de télévisions, tableaux digitaux de suivi de la vitesse, hôtesses charmantes, contrôleurs agréables et situés à l'entrée du quai pour plus d'efficacité...il y a de bonnes idées. Par ailleurs, l'AVE (=TGV en espagnol) devrait nous relier à la capitale d'ici la fin de l'année.


J'ai donc profité de l'occasion pour visiter rapidement la ville la plus peuplée d'Espagne, fondée par Muhammad 1er à la fin du 9e siècle, et siège de l'organisation mondiale du tourisme...
J'ai été étonné d'y rencontrer une faune si riche. Ainsi j'ai pu voir un taureau:


Un peu plus loin, un spécimen assez rare de la famille des "Elephantidaes":


La flore se défendait aussi par des étrangetés quelque peu surprenantes mais esthétiquement agréables:




Pour ce qui est de l'architecture locale, voici en dédicace personnelle à mon "padre" une photo de l'humble édifice qui accueille la Poste de Madrid. L'astre solaire, dans une position quasi divine, illumine et magnifie l'endroit dans un fantastique contre-jour...




Au niveau industriel, voici le fleuron de l'industrie automobile, un objet plein de charme et très pratique, vainqueur du concours du design de Zürich en .... 1928:




Quand à la population autochtone, les Madrilènes sont dits un peu guindés et loin d'être de première fraîcheur. Personnellement, je les ai trouvés un peu "rouillés" et à tendance "japonisante"...




En somme, une première expérience de Madrid plutôt agréable. Une ville assez différente de Valence ou de Barcelone qu'il nous faudra découvrir plus en détail lors d'un prochain voyage.




Pour ce qui est de l'entretien que j'y ai passé, malheureusement la personne m'a fait venir sans imaginer une seconde que je souhaitais travailler pour eux. Je m'explique: l'Espagnol est un être épris de stabilité professionnelle et géographique. Ainsi il semble tout à fait impossible à tout recruteur potentiel que je puisse travailler à Madrid ou Barcelone, car ils ne peuvent pas concevoir une vie faite de trajets réguliers vers Valence. Malheureusement, les employeurs de Valence de leur côté voudraient que je leur promette de rester au moins 10 ans avec eux car ils considèrent qu'ils investissent beaucoup sur les employés. Etant étranger, ils trouvent qu'il y a un vrai risque (qu'ils ne veulent pas prendre) que je les quitte avant 10 ans de service.




Tout vient à point pour qui sait...